La jeunesse au centre du cercle

Type de presse: 
Régionale
Date de publication: 
06/29/2017
Création concernée par cet élément de presse: 

Trois hommes, un cercle. Et la musique de Ravel. Présentée en avant-première à l’occasion du festival Mouvements sur la ville, la nouvelle création du chorégraphe montpelliérain Didier Théron s’appuie sur ces trois piliers. Les connaisseurs pourraient se dire qu’il s’agit d’une reprise du drame monté par Roland Petit et Jean Cocteau, en 1946. Il n’en est rien.

«  Je n’ai gardé de ce balleet mimé que l’oxymore* », précise Didier Théron à La Gazette. « Je voulais parler de la mort liée à la jeunesse, comme c’était le cas durant la guerre de 14-18, et aujourd’hui avec les attentats du 13 novembre 2015. »  Fasciné par la partition de Maurice Ravel, Daphnis et Chloé, composée en 1912, juste avant la Première Guerre mondiale, Didier Théron la choisit et décide de coller la durée  de la chorégraphie à celle de la symphonie : 55 minutes. Sur le plateau s’est constituée l’idée d’un cercle de 8,50 mètres, avec lequel évoluent les trois danseurs. «  En travaillant et en échangeant avec eux, l’idée de course s’est imposée », ajoute Didier Théron. Puis ce cercle, en courant autour de dedans, m’est apparu comme une horloge qui remonterait le temps. »

Pour exprimer ce rapport de l’homme au temps, d’une jeunesse qui n’a pas l’âge de mourir, le chorégraphe s’est basé sur des motifs dansés très simples (arrêts, jetés au sol, rythmes et révolutions…). Il souhaite ainsi revenir aux fondamentaux de la danse contemporaine.

Cécile Guyez

* Figure de style qui réunit deux mots en apparence contradictoires.